vendredi 28 mars 2008

L'histoire de la corde invisible

L’histoire de la corde invisible

Un paysan avec 3 de ses ânes se rendait au marché pour vendre sa récolte. La ville était loin et il lui faudrait plusieurs jours pour l'atteindre. Le premier soir, il s'arrête pour bivouaquer non loin de la maison d'un vieil ermite. Au moment d'attacher son dernier âne, il s'aperçoit qu'il lui manque une corde.

« Si je n'attache pas mon âne se dit-il, demain il se sera sauvé dans la montagne! »

Il monte sur son âne après avoir solidement attaché les 2 autres et prend la direction de la maison du vieil ermite. Arrivé, il demande au vieil homme s'il n'aurait pas une corde à lui donner. Le vieillard avait depuis longtemps fait voeux de pauvreté et n'avait pas la moindre corde, cependant, il s'adressa au paysan et lui dit:

« Retourne à ton campement et comme chaque jour fait le geste de passer une corde autour du cou de ton âne et n'oublie pas de feindre de l'attacher à un arbre."

Perdu pour perdu, le paysan fit exactement ce que lui avait conseillé le vieil homme.

Dès qu'il fût réveillé le lendemain, le premier regard du paysan fût pour son âne. Il était toujours là! Après avoir chargé les 3 baudets, il décide de se mettre en route, mais là, il eut beau faire, tirer sur son âne, le pousser, rien n'y fit. L'âne refusait de bouger. Désespéré, il retourne voir l'ermite et lui raconte sa mésaventure.

« As-tu pensé à enlever la corde? lui demanda-t-il.

Mais il n'y a pas de corde! répondit le paysan.

Pour toi oui mais pas pour l'âne... » affirma l’ermite.

Le paysan retourne au campement et d'un ample mouvement, il mime le geste de retirer la corde. L'âne le suit sans aucune résistance.

Ne nous moquons pas de cet âne. Ne sommes-nous pas, nous aussi, esclaves de nos habitudes, pire, esclaves de nos habitudes mentales? Demandez-vous quelle corde invisible vous empêche de progresser...




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La weidencrantz


Une fille rougeaude, avec des cheveux en désordre qui lui balayaient la face, vint nous ouvrir. Nils lui demanda poliment à parler à l’une ou l’autre des demoiselles Weidencrantz. Tout en essuyant ses mains savonneuses contre son ventre, elle nous indiqua d’un mouvement de la tête une forme menue, tassée dans un fauteuil, à l’autre extrémité du vestibule obscur, puis elle disparut dans la cuisine dont elle fit claquer la porte.

Nos chapeaux à la main, nous avançâmes vers Mlle Weidencrantz qui demeurait, à notre approche, si immobile et si muette que l’idée qu’elle était peut-être morte me traversa l’esprit. Le regard de transe que je lui découvris me rassura paradoxalement sur l’état de sa santé. Mlle Clara Weidencrantz – nous allions apprendre son nom un peu plus tard – était une vieille poupée hagarde dont les grands yeux de porcelaine couleur vif-argent semblaient toujours, lorsque vous vous teniez devant elle, fascinés par une vision horrifiante surgie dans votre dos. Sa chevelure de noyée, d’un blanc-bleu, coulait jusqu’à sa taille, sa bouche peinte en cœur s’ourlait d’un trait de crayon à la mode des artistes du music-hall ; deux touches de rouge posaient sur son minois ratatiné, plus haut que n’aurait osé les situer la nature et quasiment aux coins des yeux, des pommettes luisantes. Par sa coiffure et son maquillage insolite, on comprenait que cette manière d’Ophélie jivaro espérer, sinon retenir, du moins rappeler le souvenir de la beauté éminemment poétique qui avait été la sienne sous le règne de Charles XV.

« Je suis Nils Rydqvist, dit Nils en s’inclinant devant elle, et voici mon ami Sven Oxenholm.. »

F. O. Rousseau La Gare de Wansee éd. Grasset 1988






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