mardi 25 novembre 2008

Les chevaux et la chance

Un paysan vivait sobrement, aidé dans son travail par un fils d’une quinzaine d’années et par un cheval de cinq ans. Mais un jour, le cheval dans la nuit rompit son licol et disparut. Mis au courant, voisins et amis vinrent dire en chœur au paysan : « Tu n’as pas de chance ». A quoi, celui-ci répondit : « Qu’en savez-vous ? ».

Il voyait juste ! Cinq jours après son escapade, le cheval revenait, mais escorté par dix chevaux sauvages qu’il avait entraînés avec lui. Cette fois, les amis et voisins s’empressèrent d’aller dire au paysan : « Mais tu as beaucoup de chance ! ». L’intéressé leur répondit encore : « Qu’en savez-vous ? ».

Effectivement, après avoir nourri les poulains sauvages, le fils du paysan voulut commencer à les apprivoiser. Mais l’un d’entre eux, d’une brusque ruade, lui cassa la jambe. Désolé, le chœur de l’amitié et du voisinage vint tristement témoigner au père : « Vous n’avez donc pas de chance ? ». A nouveau, celui-ci répliqua : « Qu’en savez-vous ? ».

Il entendait juste ! Une troupe de soldats faisait de suite irruption et à grands coups de bottes et de cravaches, ils enrôlaient de force tous les jeunes du village. Mais ils laissèrent à son père le jeune à la jambe cassée auquel on fabriqua ensuite une attelle, en sorte qu’il put rendre suffisamment de services. Ceci incita voisins et amis à revenir, eux-mêmes éplorés, dire au père et au fils : « On vous envie votre chance ». Une fois encore, le père fit remarquer : « Qu’en savez-vous ? ».

De fait, au bout de cinq jours, une bande de brigands vint terroriser le village, et s’emparèrent des dix chevaux sauvages. Après leur départ, les amis puis les voisins vinrent exprimer leurs condoléances : « C’est vrai que ce n’est pas de chance ». Imperturbable, le paysan fit encore observer : « Qu’en savez-vous ? ».

Dans les journées qui suivirent, en effet, pris en chasse par les soldats, les brigands abandonnèrent les chevaux sauvages qui retournèrent vers le paysan, son fils et leur congénère.

Mais comme les choses se répétaient et pouvaient durer indéfiniment, cette fois, ce fut le paysan qui prit les devants et alla haranguer amis et voisins : « Pas plus qu’aucune chance n’est définitive, aucune malchance ne peut indéfiniment se perpétuer », observa-t-il. « Puisque nous ne pouvons nous fier aux chances qui nous adviennent, sachons aussi supporter les malchances qui nous tombent dessus : elles ne durent pas non plus. Mais le bon cheval, malgré ses écarts, nous garantit la chance. »

François Muller dans le web pédagogique


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dimanche 16 novembre 2008

Les cailloux de la vie

Un jour, un vieux professeur de l'École Nationale d'Administration
Publique (ENAP) fut engagé pour donner une formation sur la
planification efficace du temps à un groupe d'une quinzaine de
dirigeants de grosses compagnies nord-américaines.

Ce cours constituait l'un des 5 ateliers de leur journée de
formation. Le vieux prof n'avait donc qu'une heure pour "faire
passer sa matière ".

Debout, devant ce groupe d'élite (qui était prêt à noter tout
ce que l'expert allait lui enseigner), le vieux prof les regarda
un par un, lentement, puis leur dit : "Nous allons réaliser une
expérience".

De dessous la table qui le séparait de ses élèves, le vieux prof
sortit un immense pot de verre de plus de 4 litres qu'il posa
délicatement en face de lui. Ensuite, il sortit environ une douzaine
de cailloux a peu près gros comme des balles de tennis et les plaça
délicatement, un par un, dans le grand pot. Lorsque le pot fut
rempli jusqu'au bord et qu'il fut impossible d'y ajouter un caillou
de plus, il leva lentement les yeux vers ses élèves et leur demanda :

"Est-ce que ce pot est plein?".

Tous répondirent : "Oui".

Il attendit quelques secondes et ajouta : "Vraiment ?".

Alors, il se pencha de nouveau et sortit de sous la table un
récipient rempli de gravier. A
vec minutie, il versa ce gravier sur
les gros cailloux puis brassa légèrement le pot. Les morceaux de
gravier s'infiltrèrent entre les cailloux... jusqu'au fond du pot.

Le vieux prof leva à nouveau les yeux vers son auditoire et
réitéra sa question :

"Est-ce que ce pot est plein?". Cette fois, ses brillants élèves
commençaient à comprendre son manège.

L'un d'eux répondît: "Probablement pas !".

"Bien !" répondît le vieux prof.

Il se pencha de nouveau et cette fois, sortit de sous la table
un sac de sable. Avec attention, il versa le sable dans le pot.
Le sable alla remplir les espaces entre les gros cailloux et le
gravier. Encore une fois, il redemanda : "Est-ce que ce pot
est plein ?".

Cette fois, sans hésiter et en choeur, les brillants élèves
répondirent :

"Non!".

"Bien!" répondît le vieux prof.

Et comme s'y attendaient ses prestigieux élèves, il prit le
pichet d'eau qui était sur la table et remplit le pot jusqu'a ras
bord. Le vieux prof leva alors les yeux vers son groupe et demanda :

"Quelle grande vérité nous démontre cette expérience? "

Pas fou, le plus audacieux des élèves, songeant au sujet de ce
cours, répondît : "Cela démontre que même lorsque l'on croit que
notre agenda est complètement rempli, si on le veut vraiment,
on peut y ajouter plus de rendez-vous, plus de choses à faire ".

"Non" répondît le vieux prof. "Ce n'est pas cela. La grande
vérité que nous démontre cette expérience est la suivante :

"Si on ne met pas les gros cailloux en premier dans le pot,
on ne pourra jamais les faire entrer tous, ensuite".

Il y eut un profond silence, chacun prenant conscience de
l'évidence de ces propos.

Le vieux prof leur dit alors : "Quels sont les gros cailloux
dans votre vie ?"

"Votre santé ?"

"Votre famille ?"

"Vos ami(e)s ?"

"Réaliser vos rêves ?"

"Faire ce que vous aimez ?"

"Apprendre ?"

"Défendre une cause ?"

"Vous relaxer ?"

"Prendre le temps... ?"

"Ou... tout autre chose ?"

"Ce qu'il faut retenir, c'est l'importance de mettre ses GROS
CAILLOUX en premier dans sa vie, sinon on risque de ne pas
réussir... sa vie. Si on donne priorité aux peccadilles (le gravier,
le sable), on remplira sa vie de peccadilles et on n'aura plus
suffisamment de temps précieux à consacrer aux éléments importants
de sa vie.


Leçon passée, d'un geste amical de la main, le vieux professeur salua son
auditoire et quitta lentement la salle.

Christian Godefroy, www.club-positif.com





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L'apprentissage à deux vitesses

Certaines techniques audio-visuelles de pointe ont d’autres ambitions que celles de constituer de simples documents : elles tendent à devenir de véritables aide-moniteurs. Il y a une dizaine d’années*, certains enseignants ont réagi face à l’irruption des auxiliaires audi-visuels perfectionnés comme les ouvriers du XIXè siècle au seuil de l’ère de la machine : ils ont prophétisé que ces techniques modernes allaient un jour chasser le professeur de sa classe, et se substituer à lui. Cette crainte est puérile : il existe fort peu de cas où l’auto-enseignement entièrement automatisé semble possible, et c’est toujours lorsqu’il s’agit de ne transmettre que des connaissances, jamais lorsqu’il s’agit de faire acquérir un comportement nouveau, surtout si celui-ci est complexe, donc partiellement imprévisible. Mais il est vrai que le laboratoire de langues, le circuit fermé de télévision, et certaines techniques d’enseignement programmé, pour ne citer que ces trois exemples, tendent progressivement à devenir de véritables auxiliaires du professeur, en permettant à l’élève de travailler seul en suivant les instructions de la machine, pendant une partie du temps d’apprentissage.

* avant 1972

j.-M. Gabaude, La pédagogie contemporaine, éd. Privat 1972



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dimanche 2 novembre 2008

La jarre abîmée

La jarre abîmée

Un porteur d'eau indien avait deux grandes jarres, suspendues aux 2 extrémités d'une pièce de bois qui épousait la forme de ses épaules.

L'une des jarres avait un éclat, et, alors que l'autre jarre conservait parfaitement toute son eau de source jusqu'à la maison du maître, l'autre jarre perdait presque la moitié de sa précieuse cargaison en cours de route.

Cela dura 2 ans, pendant lesquels, chaque jour, le porteur d'eau ne livrait qu'une jarre et demi d'eau à chacun de ses voyages. Bien sûr, la jarre parfaite était fière d'elle, puisqu'elle parvenait à remplir sa fonction du début à la fin sans faille. Mais la jarre abîmée avait honte de son imperfection et se sentait déprimée parce qu'elle ne parvenait à accomplir que la moitié de ce dont elle était censée être capable.

Au bout de 2 ans de ce qu'elle considérait comme un échec permanent, la jarre endommagée s'adressa au porteur d'eau, au moment où celui-ci la remplissait à la source.

« Je me sens coupable, et je te prie de m'excuser.

- Pourquoi, demanda le porteur d'eau, de quoi as-tu honte ?
- Je n'ai réussi qu'à porter la moitié de ma cargaison d'eau à notre maître, pendant ces 2 ans, à cause de cet éclat qui fait fuir l'eau. Par ma faute, tu fais tous ces efforts, et, à la fin, tu ne livres à notre maître que la moitié de l'eau. Tu n'obtiens pas la reconnaissance complète de tes efforts, lui dit la jarre abîmée.


Le porteur d'eau fut touché par cette confession, et, plein de compassion, répondit: « Pendant que nous retournons à la maison du maître, je veux que tu regardes les fleurs magnifiques qu'il y a au bord du chemin ».
Au fur et à mesure de leur montée sur le chemin, au long de la colline, la vieille jarre vit de magnifiques fleurs baignées de soleil sur les bords du chemin, et cela lui mit du baume au coeur. Mais à la fin du parcours, elle se sentait toujours aussi mal parce qu'elle avait encore perdu la moitié de son eau.
Le porteur d'eau dit à la jarre :

« T'es-tu rendu compte qu'il n'y avait de belles fleurs que de ton côté, et presque aucune du côté de la jarre parfaite ? C'est parce que j'ai toujours su que tu perdais de l'eau, et j'en ai tiré parti. J'ai planté des semences de fleurs de ton coté du chemin, et, chaque jour, tu les arrosais tout au long du chemin. Pendant 2 ans, j'ai pu grâce à toi cueillir de magnifiques fleurs qui ont décoré la table du maître. Sans toi, jamais je n'aurais pu trouver des fleurs aussi fraîches et gracieuses. »


Morale de l'histoire:

Nous avons tous des éclats, des blessures, des défauts. Nous sommes tous des jarres abîmées. Certains d'entre nous sont diminués par la vieillesse, d'autres ne brillent pas par leur intelligence, d'autres trop grands, trop gros ou trop maigres, certains sont chauves, d'autres sont diminués physiquement, mais ce sont les éclats, les défauts en nous qui rendent nos vies intéressantes et exaltantes.

Il vaut mieux prendre les autres tels qu'ils sont, et voir ce qu'il y a de bien et de bon en eux. Il y a beaucoup de bon et de positif partout. Ceux qui sont flexibles ont la chance de ne pas pouvoir être déformés.

Souvenez-vous d'apprécier tous les gens si différents qui peuplent votre vie ! Sans eux, la vie serait bien triste.


Christian GODEFROY

www.club-positif.com




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samedi 1 novembre 2008

Le mulet de l'apprentissage

Le mulet de l’apprentissage

Enseigner c’est communiquer un savoir, un savoir-faire et surtout un savoir chercher. Eduquer c’est favoriser la formation et l’évolution d’une personnalité. La pédagogie semble unir ces deux tâches. Elle constitue un effort éducatif de communication et de formation. Ces derniers temps, le développement de cet effort prend de plus en plus d’importance. Ceci sans doute en raison d’une scolarisation prolongée, et aussi grâce à un large renouvellement des méthodes. Mais la raison essentielle de l’attention accordée à la pédagogie tient à ses difficultés. Ce sont en fait les obstacles à la communication, les malentendus et les rencontres manquées qui nous imposent l’inquiétude pédagogique.

Extrait du texte intégral de « La pédagogie contemporaine » de J-Marc Gabaude, éd. Privat 1972




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